De plus en plus de publicités sur les réseaux sociaux proposent des coachings pour apprendre à réguler le système nerveux, une approche qui repose sur la théorie du nerf vague. Mais alors, quelles similarités et différences avec la sophrologie ? 🤔
📝 Note à l’internaute : les articles de ce blog sont rédigés par des passionné⸱es de sophrologie. Si vous aussi, vous avez envie d’écrire un article ou des idées à partager, contactez-nous.
Peut-être que vous aussi, vous êtes bombardé⸱es par les algorithmes de Facebook, Instagram et YouTube avec des offres de coaching en tout genre. Et dernièrement, une tendance se distingue : celle du système nerveux.
L’idée de base ? Certaines personnes sont sous un stress permanent, leur organisme est tendu. Avant de pouvoir appliquer n’importe quelle autre méthode de coaching bien-être (Miracle Morning, to-do list, hypnose…), il faudrait d’abord apprendre à réguler son système nerveux, faute de quoi on ne serait pas réceptif⸱ve à d’autres apprentissages.
L’approche de coaching par la régulation du système nerveux est particulièrement populaire en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), où la sophrologie reste encore peu connue.
Et un terme revient sans cesse : le nerf vague.
Alors, quelles similitudes et différences avec la sophrologie ? Nous avons exploré ces pratiques et voici notre analyse. 👇
La sophrologie et les approches basées sur le système nerveux prônent une approche par le corps plutôt que par le mental. La respiration y joue un rôle central, car c’est l’un des deux outils (l’autre étant l’action sur le tonus musculaire) permettant d’agir consciemment sur notre système nerveux autonome. Celui-ci fonctionne normalement sans que nous ayons à y penser, et heureusement !
Petit mémo :
Les thérapeutes du système nerveux insistent sur la co-régulation : le fait qu’une personne détendue peut aider une autre à se détendre. Un principe très utile en éducation : pour apaiser un enfant stressé, mieux vaut que le parent soit détendu ! 😌
En sophrologie, on retrouve cette idée avec le terpnos logos : la voix lente et monocorde du/de la sophrologue contribue à l’apaisement.
Les approches du système nerveux s’appuient sur les travaux de Stephen Porges, sur la “théorie polyvagale”, qui distingue :
Ce dernier système a été moins abordée dans la théorie de la sophrologie (qui reste généralement sur l’opposition relaxation/activation). Même si les exercices de la sophrologie agissent tout de même dessus. Ce serait un élément intéressant à creuser d’après la Dr. Martine Orlewski.
Les travaux de Stephen Porges mettent en avant l’importance du nerf vague. Ce dernier est le plus étendu de l’organisme. D’après l’Inserm, “Il relie le cerveau à différents organes dont le système digestif et constitue ainsi un lien anatomique direct entre les deux”.
Si les techniques de régulation du système nerveux ciblent surtout des personnes angoissées, la sophrologie, elle, s’adresse aussi aux sportif⸱ves, artistes ou professionnels souhaitant améliorer leurs performances.
Elle va plus loin en proposant un travail sur l’imaginaire et le mental, grâce à des exercices de visualisation et d’évocations positives. Elle peut ainsi aider à :
En effet, c’est inscrit dans son étymologie même : sōs – phren – logos : l’étude de la conscience (phren) en harmonie.
La sophrologie a une dimension plus large, puisant ses racines dans la méditation zen, le yoga et la pleine conscience tibétaine. Tous les exercices ont pour objectif de travailler sur la conscience.
C’est pour cela qu’ils sont pratiqués dans un état particulier : le niveau sophroliminal, situé entre veille et sommeil. Cet état permet aux exercices d’être intégrés plus facilement par l’inconscient, pour ensuite agir en profondeur sur la conscience.
Ce travail subtil distingue la sophrologie des approches purement corporelles, en y ajoutant une dimension existentielle et de transformation durable.
Ces deux approches présentent de nombreux ponts. La théorie polyvagale nous aide à mieux comprendre notre système nerveux et l’importance du nerf vague. La sophrologie, souvent sans le savoir, intègre déjà certains de ces outils, tout en proposant des applications plus variées.
Allier les deux pourrait être un combo gagnant ! 🏆
📢 Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous testé ces pratiques ? Faites-nous-en part en commentaire !
Rédactrice : Merry Aile
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Une fois par mois maximum ;-) l’actualité de l’ESL
Directrice et formatrice
“De l’énergie à revendre ”
Martine est la directrice et fondatrice de l’ESL. L’une des premières écoles de sophrologie à avoir été créée en France.
Elle est devenue sophrologue en même temps que médecin généraliste, convaincue de la complémentarité que la sophrologie peut apporter à la médecine allopathique. (Pour en savoir plus sur l’histoire de l’ESL et la rencontre de Martine O. avec la sophrologie).
Débordante d’énergie, elle est intervenue dans les champs d’application les plus diverses de la sophrologie et a contribué à faire connaître cette discipline autrefois naissante : maternité, sport, pathologies mentales et physiques, milieu carcéral, milieu éducatif..
Aujourd’hui, elle continue d’être appelée pour ses services dans des entreprises nationales ainsi que pour l’éducation nationale.
Passionnée par la compréhension du corps et de la psyché humaine, elle s’est formée à de nombreuses autres disciplines (hypnose, PNL, psychologie, homéopathie, acupuncture) pour enrichir ses connaissances.
Ce qui caractérise Martine pendant ses formations : sa bienveillance à l’égard de chaque élève et son humanisme.
Elle répond ainsi avec toute son expérience aux questions posées et offre des conseils personnalisés pour chaque élève.
Son parcours :
– diplôme de Docteure en médecine générale, thèse sur “la douleur et l’accompagnement sophrologique en gynécologie obstétrique”
-Spécialiste en sophrologie clinique caycédienne (formée directement par A.Caycedo pendant 36 ans)
– fondatrice de l’École de SophroLogie ESL en 1992
– DU (diplôme universitaire en nutrition et psychologie médicale)
-Consultante et formatrice en gestion du stress et en communication en entreprise
-a été de nombreuses années Chargée d’enseignement à Paris VI auprès des Doctorants
-Formatrice dans d’autres écoles de sophrologie également dont l’Académie de sophrologie de Paris pour le cycle supérieur (RD5 à 12) et le CEAS
Ecouter Martine pour la découvrir :
-Martine Orlewski “Comment gérer ma peur du dentiste pour mieux vivre les soins ?”
– Ses interviews pour le réseau Canopé (réseau de formation des enseignant⸱es) :
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